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Qui est le dalaï-lama ? (4. Histoire contemporaine)

Qui est le Dalaï-lama ?

Son nom de naissance : Lhamo dondump

Son nom de réincarnation : Tenzin Gyatso

Titres : XIVe dalaï-lama (« dalaï-lama » signifie littéralement « le maître dont la sagesse est aussi grande que l'océan »). Chef politique et spirituel du peuple tibétain. 

Devise : « L’apaisement réside en chacun de nous ».

Que signifie le terme dalaï-lama ?

Selon la religion bouddhiste tibétaine le dalaï-lama est l'incarnation perpétuelle de l'esprit du « bodhisattva Avalokiteshvara », patron du Tibet. Lorsqu'il meurt, l'esprit divin qui réside en lui, descend de nouveau, après un intervalle d'au moins 49 jours, dans un enfant qui donne généralement, dès sa naissance, des marques de son origine surnaturelle.





La révolte de mars 2008 :

 2008. 10 mars : le dalaï-lama prononce un discours pour célébrer le 49e anniversaire du soulèvement antichinois de Lhassa. Le chef du bouddhisme tibétain constate avec regret que « la langue, les coutumes et les traditions tibétaines disparaissent peu à peu ».

 10, 11 et 12 mars : des manifestations pacifiques sont organisées par les moines de trois monastères de Lhassa à l’occasion de l’anniversaire du soulèvement de 1959. Les moines scandent des slogans en faveur du dalaï-lama et appellent à l’indépendance du Tibet. Ils tentent à plusieurs reprises de défiler en procession, mais ils en sont empêchés par la police qui réprime le mouvement à coups de matraque, puis de gaz lacrymogènes.

13 mars : une partie des habitants de Lhassa, en particulier des jeunes, rejoignent les moines. Les manifestations prennent un tour plus violent. Des Tibétains qui travaillaient pour les autorités abandonnent leurs postes pour s’associer aux contestataires.

14 mars : la plupart des manifestants abandonnent les rues de Lhassa. Il y règne un calme relatif. Les rues sont seulement occupées par les nombreuses patrouilles des forces de l’ordre.

16 mars : rassemblement de plusieurs milliers de moines réprimé dans le sang dans la préfecture autonome de Ngaba.

18 mars : accusé par le Premier ministre chinois d’être l’instigateur des événements de ces derniers jours, le dalaï-lama a indiqué depuis Dharamsala, en Inde, où il est en exil, qu’il était prêt à démissionner de son rôle de chef d’État si la situation devait se détériorer. Il s’est élevé contre les violences et le développement de sentiments antichinois. 

21 mars : des milliers d'exilés tibétains accueillent Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants des États-Unis, à Dharamsala, en Inde, où elle est venue rencontrer le dalaï-lama.

23 mai : le dalaï-lama a été reçu par le Premier ministre britannique Gordon Brown, afin d’évoquer les conséquences des émeutes du mois de mars.

11 au 23 août : visite en France. Le dalaï-lama s’est rendu dans de nombreuses congrégations bouddhistes afin d’y bénir plusieurs temples. À Nantes, il a donné une  conférence publique sur le thème « Paix intérieure, paix universelle ». Il a dispensé quatre jours et demi d'enseignements sur « l'esprit d'Eveil ». Pour des raisons diplomatiques, il n’a pas été reçu par le président de la République. Le dalaï-lama espère qu'après les jeux Olympiques, le président en exercice de l'Union européenne fera des propositions constructives au gouvernement chinois.

Le jeudi 21 août, le dalaï-lama a déclaré au journal le Monde que  l'autonomie du Tibet restait son unique but. Il a de plus affirmé que depuis le début des émeutes, le 10 mars, des témoins fiables avaient pu établir que 400 personnes avaient été tuées dans la seule région de Lhassa (alors qu'ils manifestaient sans armes). Il fait état de la présence de vrais campements militaires  dans la région, qui confirment  un projet à long terme de répression brutale.


Affiche parue pour boycotter les JO de Pékin en 2008